Les Géants des réseaux sociaux jouent (enfin) à la Dream Team Anti-Déprime

Lionel Honou
5 min de lecture
Meta, TikTok et Snapchat lancent Thrive, une initiative conjointe pour combattre les contenus toxiques et protéger la santé mentale des utilisateurs.

Thrive : Quand Meta, TikTok et Snapchat se serrent les coudes pour la santé mentale

Oh, surprise !

Meta, TikTok et Snapchat ont fini par réaliser qu’ils avaient peut-être, éventuellement, possiblement une petite responsabilité dans la santé mentale de leurs utilisateurs.

Ces trois barons du scroll infini ont décidé de former l’alliance “Thrive”.

Oui, apparemment, donner un nom cool à une initiative rend les choses plus efficaces.

Leur mission ? Combattre les contenus d’automutilation qui prolifèrent sur leurs plateformes comme des mèmes de chats un dimanche soir. Touchant.

Le trio infernal qui devient raisonnable (on aura tout vu)

Pense à une réunion où Meta, TikTok et Snapchat se sont dit : « Et si on arrêtait de se tirer dans les pattes cinq minutes pour faire quelque chose de bien ? »

Résultat : Thrive est né, sous la supervision bienveillante de la Mental Health Coalition1 (parce qu’il faut bien un adulte responsable dans la pièce).

Cette alliance2 promet d’être une réponse collective pour endiguer la vague de contenus toxiques qui pullulent sur leurs plateformes.

Le plan ? Partager des infos sensibles (mais pas trop, faut pas abuser non plus) pour détecter et supprimer plus rapidement les contenus problématiques.

La Technologie au service du bien (pour une fois)

Meta3, dans son infinie sagesse, fournit l’infrastructure technique.

Oui, la même entreprise qui te suggère d’acheter un nouveau canapé trois secondes après que tu en as parlé à ton chat. Rassurant, n’est-ce pas ?

Le système utilise des “hachages”, un genre d’empreinte numérique pour traquer les posts gênants.

Une fois qu’un contenu est repéré comme dangereux, il est signalé illico aux autres membres de Thrive pour une suppression express.

En gros, ils ont inventé un groupe WhatsApp professionnel pour se dire : « Psst, t’as vu ce contenu louche ? »

Le système semble en tout cas bien fonctionner, et pour une fois, il semble que nos données personnelles ne sont pas collectées (on applaudit, c’est rare).

La santé mentale en péril : des chiffres qui font mal à la tête

Soyons clairs : si cette initiative existe, c’est parce que la situation est vraiment inquiétante. En particulier pour les jeunes.

Aux États-Unis, par exemple, le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents (oui, ça fait froid dans le dos).

Et quand on sait que Meta a supprimé pas moins de 12 millions de contenus liés au suicide et à l’automutilation entre avril et juin dernier… on se dit que le problème n’est pas juste un petit accident de parcours.

Les grands absents (ou comment sécher la réunion la plus importante de l’année)

Que cela ne t’étonne pas, il y a bien des absents à cette réunion de bienfaisance, et pas des moindres.

X (ex-Twitter) et YouTube, on se demande bien pourquoi, semblent ne pas être intéressés par l’idée de saisir l’occasion pour afficher leur bonne conscience.

Le premier est probablement trop occupé à gérer ses crises existentielles post-Musk, tandis que le second doit encore décider si les vidéos de chats sont plus importantes que la santé mentale de ses utilisateurs.

Pourtant, sans leur participation, les efforts de Thrive risquent d’être partiellement vains, car les contenus dangereux pourraient simplement migrer vers ces « zones grises » non régulées.

Bref, l’absence de ces deux mastodontes laisse un goût amer et un trou béant dans l’efficacité globale de l’initiative.

Thrive, un petit pas dans la bonne direction (mais pas sans accrocs)

Malgré ses défauts (et il y en a), Thrive représente un effort louable. C’est un peu comme voir trois ados turbulents décider spontanément de ranger leur chambre.

Dans tous les cas, on applaudit l’initiative, même si on sait que le résultat ne sera pas parfait.

Sinon toi, que penses-tu de cette initiative4 ? Elle te rassure ou elle te paraît plutôt insuffisante ? Penses-tu que X et YouTube finiront par rentrer dans la danse ?

Partage tes expériences en commentaires et dis-nous si tu as déjà été confronté à ces contenus problématiques — promis, aucun algorithme ne sera froissé par tes opinions.

PS : surtout, n’oublie pas : même si les réseaux sociaux peuvent parfois être toxiques, les vraies conversations comme celle qu’on s’apprête à avoir sont précieuses.


Références

  1. The Mental Health Coalition. Consulté le 17 septembre 2024. ↩︎
  2. Meta, Snapchat and TikTok Team Up To Address Self-Harm Related Content. Social Media Today, du 12 septembre 2024. Consulté le 17 septembre 2024. ↩︎
  3. Preventing Suicide and Self-Harm Content Spreading Online. Meta, du 12 septembre 2024. Consulté le 17 septembre 2024. ↩︎
  4. Meta teams up with Snap and TikTok to address self-harm content. NBC News, du 12 septembre 2024. Consulté le 17 septembre 2024. ↩︎

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