Alors, Perplexity AI passe à la pub ? Tu penses que c’est une bonne idée, toi ?

Manuel Lodjo
4 min de lecture
Interface utilisateur de Perplexity AI avec des bannières publicitaires subtiles intégrées

Perplexity AI entre dans le domaine publicitaire, une stratégie qui suscite le débat.

Après avoir longtemps joué la carte du « sans pub, tout gratuit », AI décide finalement d'ouvrir les vannes aux annonceurs… du moins aux États-Unis, pour commencer, histoire de tâter le terrain.

Perplexity AI entre dans le domaine publicitaire, une stratégie qui suscite le débat.

Mais pourquoi ce virage ? 

Simple : l'abonnement premium à 20$ par mois, ça ne suffit pas pour couvrir tous leurs frais d'IA et soutenir leur programme de partage des revenus avec les éditeurs.

Donc, Perplexity va tester les « questions de suivi sponsorisées » subtilement glissées à côté des réponses de l'IA.

Un choix qui contraste avec celui d', qui a décidé de ne pas intégrer de publicité à son SearchGPT,son moteur de recherche IA (enfin pour l'instant).

Reste à savoir si cette stratégie va vraiment payer ou partir en cacahuète.

Pourquoi ça risque de cafouiller ? 

Un modèle économique fragile

Perplexity se lance dans la publicité avec l'idée de faire mieux que qui, d'ailleurs, de son côté a testé des publicités dans AI Overviews, en particulier pour certaines requêtes sur mobile aux États-Unis.

Mais, l'histoire a montré que ce type d'approche est loin d'être une science exacte. Microsoft, par exemple, a rapidement abandonné1 l'idée après quelques semaines d'essai dans AI.

Pourquoi ça ne marche pas à mon avis ? 

  • Peut-être parce les utilisateurs ne veulent pas se laisser envahir par des pubs dans leurs recherches quotidiennes sur  les moteurs de recherche IA ? 
  • Peut-être parce que les moteurs de recherche IA comme Perplexity n'ont pas assez de données pour permettre un ciblage optimal

Quoi qu'il en soit, la publicité dans les moteurs de recherche IA, c'est nouveau et on n'a pas suffisamment d'éléments pour tirer des conclusions définitives.

Un casier déjà chargé qui peut peser dans la balance

Là où Perplexity se tire une balle dans le pied, c'est avec les accusations de plagiat.

Ouais, tu as bien lu, ils se sont fait taper sur les doigts par le New York Times mais aussi par Dow Jones et le New York Post pour avoir utilisé leur contenu sans permission.

Bien sûr, ils ont rectifié leur méthode de citation, mais cette petite ombre au tableau risque de les poursuivre encore un moment.

Et franchement, s'associer avec une boîte qui traîne ce genre de casseroles, ce n'est pas ce que je ferais si j'étais annonceur. Ça pue un peu, non ?

La publicité sur Perplexity : un pari un peu osé ?

Perplexity nous promet un format publicitaire « subtil » étiqueté « sponsorisé » et jure aussi que les réponses aux questions sponsorisées seront générées par son IA2, et non réécrites ou modifiées par les annonceurs. Pas de manipulation donc… 

Et le petit bonus pour rassurer tout le monde : zéro donnée personnelle partagée avec les partenaires publicitaires.

Mais bon, vu comment certaines entreprises « protègent » la confidentialité des utilisateurs dans le passé…on reste sur nos gardes. 

On est tous d'accord, Perplexity joue gros en ce moment.

Oui, ça peut rapporter, mais on ne sait pas encore si ça va marcher ou pas. 

C'est donc un pari osé, et à mon avis la startup court tout droit vers un scénario d'échec. Mais ça reste mon point de vue et rien ne dit qu'on ne va pas être agréablement surpris.

Toi, t'en penses quoi ?

La publicité dans un IA comme Perplexity, c'est un mal nécessaire ou un coup d'épée dans l'eau ? On veut connaître ton avis.


Références

  1. Perplexity brings ads to its platform. TechCrunch, du 12 novembre 2024. Consulté le 13 novembre. ↩︎
  2. Why we're experimenting with advertising, Perplexity,  du 12 novembre 2024. Consulté le 13 novembre.
    ↩︎

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