Authenticité ou parano ? LinkedIn vous veut vérifié pour rester dans la course
Le réseau social préféré des recruteurs et des chercheurs d'emploi vient de franchir un cap dans sa lutte contre les faux profils.
Avec 55 millions d'utilisateurs désormais vérifiés, LinkedIn prend une longueur d'avance dans la course à l'authenticité – ou du moins, à l'apparence d'authenticité.
La coche blanche : Gadget ou Graal du réseau pro ?
Dans le paysage des réseaux sociaux, il faut généralement lâcher des euros pour prouver qu'on existe vraiment !
Contrairement à X (anciennement Twitter) ou Meta, qui font payer ce privilège, LinkedIn, lui, offre la vérification gratos. Classe.
Pour ça, la plateforme s'est associée à des partenaires de confiance comme CLEAR et Persona.
Une idée1 brillante pour éviter de surcharger ses petites équipes tout en garantissant un processus, disons, assez fiable.
Le tout sans faire payer les pauvres travailleurs que nous sommes – du moins pour l'instant.
Pourquoi maintenant ? Parce que même les bots veulent bosser
LinkedIn a enfin décidé de s'attaquer à la prolifération des faux comptes et autres bots parasites.
Louable, non ? Surtout à l'époque où on ne sait plus si c'est un humain ou un algorithme qui nous spamme avec une énième formation en gestion du temps.
Donc une petite coche pour dire : “Hep, tu as vu, je suis un vrai humain !” ? Pourquoi pas.
Mais bon, 55 millions2 de comptes vérifiés, ça veut dire qu'environ 15 % des utilisateurs mensuels (parmi les 300 à 400 millions) ont joué le jeu.
Ce qui laisse 85 % de chances que tu discutes avec un imposteur digital. Un peu de parano sympa pour agrémenter tes recherches d'emploi, non ?
LinkedIn peut quand même se vanter d'avoir le plus grand nombre d'identités confirmées, loin devant ses concurrents.
Ouais, ça fait son effet.
L'effet boule de neige
Plus il y a de profils vérifiés, plus les non-vérifiés deviennent suspects. C'est presque de la mathématique basique !
Et vu que ce sont souvent les utilisateurs les plus actifs qui ont fait cette démarche, la pression monte doucement mais sûrement sur les autres.
Bientôt, ne pas avoir cette petite coche blanche sera aussi louche que d'inscrire “École de la vie” dans son parcours académique. Tu vois le genre.
Cela dit, la vérification d'identité ne fait pas tout. LinkedIn encourage aussi l'utilisation de l'IA générative pour créer du contenu.
Résultat ? Tu parles peut-être à une vraie personne, mais ses posts ? Probablement pondus par un ChatGPT sans âme.
On avance d'un pas, et on recule de deux ?
Plus de sécurité ? Peut-être. Plus de contrôle ? Absolument.
On l'a bien compris, LinkedIn pousse cette initiative vers un environnement soi-disant plus sécurisé. Mais on peut quand même se poser quelques questions.
Parce que pour être vérifié, tu dois confier tes infos personnelles à des entreprises tierces comme CLEAR et Persona.
Dans un monde où les fuites de données sont aussi fréuentes que tes notifications LinkedIn, est-ce que c'est vraiment rassurant ?
Et puis, cette petite coche blanche, ne serait-ce pas aussi un autre moyen de créer une hiérarchie invisible entre utilisateurs ?
Supposons : tu es recruteur, tu hésites entre deux candidats. L'un a sa fameuse coche, l'autre non.
Pas besoin d'être un expert en recrutement pour deviner lequel attire plus l'attention.
Eh oui, la société moderne adore cataloguer les gens, même sur un réseau social professionnel, et LinkedIn ne fait pas exception.
LinkedIn est sur la bonne voie pour gagner la confiance, mais le chemin est encore long
La démarche de LinkedIn pour vérifier ses utilisateurs est certes courageuse, mais ce n'est qu'une première étape dans cette quête de pureté digitale.
Alors que le réseau se faisait critiquer pour sa monétisation croissante, cette vérification semble être une tentative de regagner la confiance de ses membres.
En s'associant dernièrement avec DoubleVerify pour mieux cibler les annonceurs et en vantant ses 55 millions de profils authentifiés, LinkedIn se positionne comme un bastion de transparence (on y croit !).
Cependant, le défi ne s'arrête pas là. Même avec cette vérification, l'utilisation de l'IA soulève des questions sur l'authenticité3 du contenu partagé.
Et on ne parle même pas des erreurs humaines dans le processus de vérification – parce que, soyons honnêtes, la confiance aveugle, ça finit souvent par une claque.
Bref, LinkedIn joue à jongler entre la monétisation, la lutte contre la désinformation et l'expérience utilisateur.
L'équilibre est loin d'être parfait, mais les efforts sont là.
À nous de rester vigilants et de donner de la voix pour façonner ensemble ce réseau social pro du futur.
Alors, t'as vérifié ton profil LinkedIn ? Qu'en penses-tu ? Partage ça avec nous dans les commentaires !
Et si t'hésites encore, qu'est-ce qui te freine ? La confidentialité de tes données ou juste une flemme monumentale ? 🤔
- LinkedIn's ID Confirmation Service Is Gaining Momentum. Social Media Today, du 27 octobre 2024. Consulté le 29 octobre 2024. ↩︎
- LinkedIn says it has verified 55 million users in effort to combat AI's spread of scams, misinformation. CNBC, du 25 octobre 2024. Consulté le 29 octobre 2024. ↩︎
- LinkedIn's ID verification programme builds trust and momentum. TechEDT, du 28 octobre 2024. Consulté le 29 octobre 2024. ↩︎